Prise de fonction et légitimité
La prise de fonction sur un nouveau périmètre amène souvent avec elle une problématique de légitimité : légitimité à construire du point de vue de la perception de l’environnement, mais aussi sentiment de légitimité à développer.
Dans la théorie des organisations de Berne (père de l’Analyse Transactionnelle), la source de légitimité provient du type d’autorité exercé par le leader :
- Le leader « responsable » trouve sa légitimité dans le fait qu’il a été nommé par l’organisation, adoubé officiellement ;
- Le leader « effectif » a une légitimité de compétence, qui donne l’image à son environnement qu’il saura prendre les bonnes décisions stratégiques.
- Le leader « psychologique » enfin est légitimé par son environnement pour son écoute, son empathie et sa figure de personne de confiance.
Chacun type de leader exercera une influence sur son organisation à partir de cette source bien spécifique d’autorité. Certains leaders pourront concilier ces trois registres.
Le sentiment de légitimité, lui, se construit dans un aller-retour entre la confiance en soi sur la fonction et les signes de reconnaissance donnés par l’environnement (verbaux ou non verbaux). Il est relatif à la capacité à prendre sa place, à faire sienne une position extérieure à soi.
Cette assise personnelle sera plus ou moins longue à trouver selon :
- le niveau de confiance en soi de la personne,
- les signes de reconnaissance donnés par la hiérarchie et les pairs,
- les caractéristiques de la culture, qui peuvent être plus ou moins sécurisantes par rapport aux places dans l’entreprise (environnements instables, mise en concurrence interne etc…).